Le thiomersal (éthylmercure) contenu dans les vaccins joue plusieurs rôles. Du fait de ses propriétés antiseptiques, Il peut être ajouté dès les premières étapes de la production d'un vaccin afin d'éviter tout risque de contamination (diphtérie, tétanos...), pour inactiver une souche bactérienne (par exemple pour la vaccination contre la coqueluche) ou lorsque la stérilisation est difficile (par exemple pour la préparation du vaccin grippal). Il peut aussi être ajouté comme conservateur en phase terminale de production, un élément essentiel pour limiter le risque infectieux des présentations multidoses.
Actuellement, le seul vaccin commercialisé en France qui contient du thiomersal est le vaccin Spirolept, qui confère une protection contre la leptospirose.
L'utilisation du thiomersal était utile lorsque les vaccins utilisés étaient présenté en flacons multidoses. Actuellement, dans les pays développés, la quasi totalité des vaccins sont présentés en flacons monodose. C'est la raison pour laquelle, et bien qu'aucune étude n'ai démontré que l'éthylmercure des vaccins était responsable de quelque pathologie que ce soit (contrairement au méthylmercure contenu dans l'alimentation et notamment certains poissons), les autorités réglementaires, suivant la FDA, ont demandé aux fabricants de vaccin de retirer le thiomersal des vaccins monodose, cet ajout n'étant d'aucune utilité. Les vaccins multidoses, tels que ceux utilisés contre la pandémie grippale de 2009, contenaient du thiomersal.
Source : ANSM.